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14 October 2012

L'oral et l'imprimé

L’oral et l’imprimé :
Sabine Baring-Gould et sa collection de littérature populaire

Résumé

L’écrivain Sabine Baring-Gould (1834-1924) considérait sa collection de chansons folkloriques comme « la principale réalisation de ma vie ». A partir de 1888 il collectionne plus de 600 chansons et plus de 4,000 impressions de textes de poésie populaire sur les feuilles volantes. Une grande partie de sa bibliothèque avec ses manuscrits a survécu à beaucoup de changements, et ses recherches sur les origines de ces chansons forment une évidence remarquable de la relation entre les traditions orales et les traditions imprimées de la littérature et la chanson populaire dans le sud-ouest d’Angleterre. Ses manuscrits et les éditions imprimées sont récemment numérisés par le projet Devon Traditions et monté sur le site de la English Folk Dance and Song Society.


En réfléchissant sur sa vie longue et variée l’écrivain Sabine Baring-Gould (1834-1924) à la fois curé et seigneur du petit village de Lew Trenchard dans le ouest du comté du Devon, pensait que sa collection de chansons folkloriques était « la principale réalisation de ma vie ». Baring-Gould a transcrit les chansons folkloriques de plus de soixante hommes et femmes pendant une quinzaine d'années mais surtout dans la période 1888-1890. Ce n'est que récemment que la pleine mesure de sa contribution a été connu avec la redécouverte d'un certain nombre de collections de manuscrits de chansons folkloriques dans sa bibliothèque personnelle. Celles-ci ont maintenant été numérisés par le projet Devon Traditions et monté sur le site de la English Folk Dance and Song Society. [1]

Dès son enfance, Baring-Gould est un collectionneur invétéré de toutes sortes d'objets. Ce fait parti de sa fascination avec le folklore, les mythes, les légendes et superstitions qui commence dans les années 1860 avec ses travaux sur les sagas islandaises, y compris une visite en Islande en 1862, et son livre sur les loups-garous, publié en 1865. Déjà à Horbury dans le Yorkshire où il est curé pendant les années 1860, il commence à rechercher les chansons et contes populaires. Il hérite d'une collection de livres quand il retourne au manoir de Lew Trenchard en juin 1880 qui comprend déjà une quantité de littérature populaire mais il y ajoute avec enthousiasme. [2] En 1894, Frédéric Dolman fait le long voyage à Lew Trenchard pour interviewer l'écrivain pour la revue Cassell's Magazine. Il commente sur la bibliothèque "riche en informations historiques et antiquaires".[3] Une année plus tard encore une interview pour le journal The young man. On lit:

Mais peut-être plus surprenant que l’absence de romans dans la bibliothèque du romancier-curé est la présence d’un nombre de titres d’un intérêt théâtral, qui nous fournit le bavardage du foyer des artistes, les mémoires des acteurs et chanteurs d’antan etc. «  “Je collectionne de telles choses”, dit Mr Baring Gould pendant que je feuillette un de ces bouquins curieux, “pour mes recherches sur les ménestrels. C’est seulement dans ces livres peu communs que je trouve les détails biographiques concernant les compositeurs et chanteurs de ces vieux chansons. » [4]
La survie de sa bibliothèque est presqu’un miracle, étant donné l'histoire précaire du manoir de Lew Trenchard après la mort de Sabine Baring-Gould en 1924. La maison passa à son fils, Edward, qui émigre aux Etats-Unis en 1931. La maison est louée et pendant la guerre est reprise par l'armée. Après quelques années de négligence, la maison devient un hôtel en 1949 et la salle de bibliothèque devient la salle de petit déjeuner. Dans les années 1970, le descendant de Baring-Gould en Amérique transfert une grande partie de la collection à Killerton, maison de seigneur près d’Exeter récemment donnée au National Trust par la famille Acland. En 2011, le National Trust a demandé l’enlèvement de la collection. Heureusement à partir de 2013 elle sera enfin disponible pour les chercheurs grâce à l’intervention de l'Université d'Exeter.

La bibliothèque à Lew Trenchard

Certaines des collections de chansons auxquelles il fait référence dans ses recherches sont toujours présentes dans sa propre bibliothèque, par exemple: Northumbrian minstrelsy par J.Collingwood Bruce et J.Stokoe (Newcastle, 1882). [5] Mais il y a peut-être d'autres titres qui ont depuis erré de ses collections, par exemple Pills to purge melancholy recueillies par le dévonien Thomas D' Urfey. Baring-Gould se réfère normalement à l'édition de 1720, probablement dans une réimpression de 1876.

Baring-Gould était extrêmement intéressé par l'origine des chansons folkloriques qu’il a recueillies. Il a utilisé le British Museum pour consulter les publications anciennes de musique. Il écrit :

Je passe des jours entiers dans le British Museum pour y examiner la veille musique et la musique publiée et aussi les “guirlandes” (anthologies) publiées, afin de découvrir si possible l’origine des mélodies et des ballades qui circulent parmi notre peuple. Un des bibliothécaires m’a dit : « Sullivan [le compositeur] est souvent ici, et fait a peu près la même chose que vous. Mais il cherche les idées musicales, tandis que vous recherchez les relations entre les mélodies et le texte. » [6]
Baring-Gould pensait que Sullivan ne cherchait pas assez profondément, seulement dans le 18e siècle, pas dans le 16e et 17e. [7]

Mais il trouve Londres un lieu éloigné et morne, bien qu'il ait eu besoin de le visiter pour rencontrer des éditeurs de ses œuvres ainsi que d'utiliser des bibliothèques de recherche. [8] C’est peut-être la raison qu’il constitue une collection importante de livres de colportage, de ballades et d'autres exemples de la littérature de la rue. Comment il les a acquis n’est pas révélé dans son journal ni la correspondance survivante, mais la majeure partie de ses acquisitions doit dater de la période 1885-1890. Il a probablement placé abonnements avec les éditeurs de Londres pour acquérir ce qu'ils avaient en stock, ce qui est impliqué dans un passage où il justifie les modifications apportées à assainir certains des textes:

"Nous avons résolu, où les vieux mots étaient bons, ou tolérables, de les conserver intacts. Lorsqu’ils étaient mauvais, à les réécrire, en respectant autant que possible l'original. Lorsque les chansons étaient simples ballades en feuille volant nous n’avons eu aucun scrupule à le faire, car nous indiquons la référence à la cote dans le British Museum, où on peut trouver la feuille volante, ou donner le numéro de la série des ballades de Mr. Such, de sorte que toute personne intéressée peut l'acheter pour un sou. "[9]
La représentation dans ses collections de nombreux articles imprimées dans le nord de l'Angleterre pourrait refléter une période antérieure de collection au cours de la période qu'il a passée dans le Yorkshire pendant les années 1860.

Les dix volumes de ballades sur feuilles volantes présentés au British Museum, à une date antérieure au 12 février 1898 (la date sur la notice de réception) sont la section la mieux connue de ses collections. Elles datent pour la plupart du 19e siècle. Il ya aussi deux autres volumes dans la British Library datant pour la plupart du 18e siècle. Une partie restée dans Lew Trenchard est maintenant aux Archives Départementales du Devon. Elles comprennent un volume supplémentaire de feuilles volantes, sept volumes de ballades et trois volumes de livres de colportage bien qu'il y ait beaucoup de variation dans le contenu de ces séries.

Il y a aussi deux volumes qui ont été redécouverts dans les années 1980 qui avaient appartenu à la famille Bateman de Middleton Hall en Derbyshire. Ils avaient probablement été achetés par Baring-Gould en 1893 quand la famille Bateman a vendu ses collections pour payer les dettes du collectionneur Thomas Bateman (1852-1895). C’est possible que Baring-Gould les ait vendus après 1898 quand il avait aussi des problèmes financiers. Un volume acheté en 1983 par la John Rylands University Library, Manchester, contient 250 feuilles en date entre 1684 et 1860. L’autre acheté par la National Library of Wales en 1980 contient 490 articles en date entre 1825 et 1876. [10]

Bien que la majeure partie de sa collection se compose des ballades ou des chansons, il ya d'autres exemples de la littérature populaire dans les collections restées dans le Devon, comme Mother Shipton's wheel of fortune (London: W.S.Fortey, c.1890) ou Sweeny Todd or the barber of Fleet Street (Leeds: Johnson, c.1890). En somme ces collections comprennent environ 4 000 articles.

Baring-Gould se sert de ces collections, non seulement dans ses recherches sur les chansons folkloriques, mais aussi dans ses déplacements sur le terrain. Parmi les chanteurs qu'il a visités était Samuel Fone de Black Down près de Mary Tavy. Fone était alité et pour l'aider à passer le temps et peut-être lui rafraîchir la mémoire Baring-Gould écrit:

J'ai prêté un in-folio épais de ballades sur feuilles volantes que j'avais collectionnées. Sa fille m'a dit. "Oh mon Dieu, nous regrettons que vous lui avez laissé ce livre. Il chante toute la nuit. Comme il tourne une page et vient sur les mots qu'il connaît, il les hurle avec la mélodie, et ma mère et moi, nous ne trouvons pas le sommeil. [11]
Il est difficile d’identifier les feuilles volantes particulières que Baring-Gould a utilisées dans ses enquêtes. Parfois, cependant, il est clair que les éléments de ses propres collections ont été utilisés:
No. 104. The Everlasting circle (Le cercle éternel). Une chanson très connue dans le Devon pour lequel des versions ont été prises de J. Woodrich et William Setter de Two Bridges; mais le meilleur du Old Capul, c’est-à-dire William Nankivell, un vieux carrier, qui pendant des années vécu sous Roos Tor, sur la rivière Walla en dessus de Merrivale Bridge, absolument illettré, mais avec une mémoire chargée de vieilles chansons. Cette même chanson est chantée par des paysans bretons [...] Une copie de celui-ci en feuille volante : The tree in the wood (L'arbre dans le bois), imprimé [à Londres] par Pitts, de Seven Dials, est en ma possession ". [12]
Les résultats de ses recherches voient le jour dans plusieurs publications. Songs of the West est publié en 1890 avec une deuxième édition révisée en 1895 qui contient 100 chansons avec des notes historiques sur la plupart d'entre eux. A garland of country song: English folk songs with their traditional melodies est publié par Methuen en 1895 et contient une cinquantaine de chansons. Des chansons de la région sont aussi présentes dans English minstrelsie : a national monument of English song, collated and edited, with notes and historical introductions, by S. Baring-Gould ; the airs, in both notations, arranged by H. Fleetwood Sheppard, F. W. Bussell and W. H. Hopkinson, publiée en Edimbourg par T.C. & E.C. Jack en huit volumes entre 1895 et 1897.

Les manuscrits sont plus importants : le « Fair copy manuscript » que Baring-Gould a donné à Plymouth Public Library en 1914 contient 202 chansons et il a également fait don de treize cahiers « Rough copy notebooks » qui contiennent les mots et les mélodies obtenues des chanteurs pendant ses expéditions. Mais le joyau de ses collections, que l'intervieweur Frédéric Dolman a décrit en 1894 comme « trois volumes en manuscrit de chansons anciennes », le « Personal copy manuscript » a été redécouvert par les folkloristes seulement en 1992. Ce manuscrit copie personnelle qui avait été déplacé à Killerton est maintenant dans le Devon Record Office. Il contient 568 chansons folkloriques numérotées, avec à la fin du troisième volume, environ 120 chansons non numérotées, un total de quelques 688 chansons. Pour chaque chanson il fournit les mélodies enregistrées pour chaque chanteur avec les textes, suivis par les versions apparentés, obtenus à partir divers collections de chansons et ballades sur feuilles volantes. Ces derniers sont quelquefois difficiles à identifier. Souvent, dans le manuscrit ou dans les notes imprimées, il donne le nom de l'imprimeur ou le lieu de publication, parfois aussi des références aux cotes de la British Library.

Il pensait que des chansons folkloriques de beaucoup des chanteurs étaient les corruptions des textes sur les feuilles volantes, mais il s'est rendu compte qu'ils avaient souvent une origine plus ancienne. « Les ballades imprimés de Such, Fortey, Ryle, Catnash [sic] et d'autres ne sont pas dignes de confiance. » Ils ont reçu des chansons et des ballades directement de chanteurs itinérants et les textes ont été corrompus. Les contributeurs ont été payés quelques shillings et renvoyé sur leur chemin et aucune tentative n'a été faite à les vérifier. Souvent, les versions reçues par les chanteurs (songmen) dans les régions reculées de Devon ont été plus correctes. « Dans un bon nombre d’exemples, j'ai trouvé que les hommes analphabètes chantent une forme moins corrompue d'une ballade que celle qui apparaît sur les feuilles volantes. Les jeunes hommes chantent toujours des copies sur les feuilles volantes".[13] Un exemple pris de Songs of the West de ce que Baring-Gould considère comme textes corrompues sur les feuilles volantes:

No. 93. The streams of Nantsian. Noté de Mathew Baker, infirme, âgé de 72 ans, qui ne pouvait ni lire ni écrire, à Lew Trenchard. Musique notée par M. Sheppard. Aussi de James Olver, Launceston, et de Matthew Ford, cordonnier, Menheniot, pratiquement la même mélodie. Cette chanson est The streams of lovely Nancy, connue dans les feuilles volantes. Il a été imprimé vers 1830 par Keys de Devonport, avec quatre strophes, dont le troisième n’avait rien à faire avec la chanson. Et dans beaucoup des versions sur feuilles volantes l’original, composé de quatre strophes seulement, se gonfle avec des restes d’autres ballades, parfaitement reconnaissables, et simplement insérés par l'imprimeur pour remplir l'espace disponible. [14]

James Olver, un des chanteurs de Baring-Gould
La version publiée des chansons folkloriques Songs of the West nous donne des notes sur le contexte historique de chansons individuelles et il y a plus de détail dans le manuscrit en trois volumes, le « Personal copy manuscript ». Depuis les chercheurs sur le folklore ont pu mener plus loin ses idées, per exemple en ce qui concerne la datation des imprimés. Mais son travail reste très utile et très important. Deux exemples de ses recherches:

No. 1. By chance it was (Il était par hasard). « La musique et les paroles ont été dictées par James Parsons, un planteur de haies de Lew Down. Il avait appris de son père, connu sous le nom « Singing Machine, un très célèbre homme, qui, lorsqu'il était stimulé pourrait continuer sans cesser », connaissant plus de 200 ballades et chansons. Baring-Gould a trouvé les paroles de cette chanson dans une collection de livres de ballades dans la British Library, intitulée The Court of Apollo, les trois premiers strophes des six presque mot pour mot le même. Cette édition est datée à environ 1770 par ESTC. Il est également trouvé dans The songster's favourite, imprimé à Edimbourg vers 1785 (ESTC t188339) mais cela ne donne trois strophes.

No. 27. The bonny bunch of roses (Le joli bouquet de roses). Baring-Gould a transcrit un grand nombre de versions, toutes avec la même mélodie. Il écrit :

Dans la plupart des versions le jeune homme est Napoléon Bonaparte, et il est merveilleux de voir comme on ne rend pas compte de la mesure afin de pouvoir insérer ce nom. Le fait que l’histoire n'est pas d'accord avec ce qui est raconté dans la chanson importe aussi peu que l’irrégularité de la mesure. La chanson est incontestablement une production anti-jacobite [de la première moitié du 18e siècle], adaptée au début de ce [le 19e] siècle à Napoléon, quand une strophe supplémentaire a été ajoutée par rapport à Moscou. Dans cette forme plus récente, il a publié par la presse de Catnach, et de lui il a été copié par Harkness, de Preston, Paul, de Spitalfields, Pitts, de Seven Dials, Williams, de Portsea, &c. Dans les feuilles volantes de Williams et de Hodges il est désigné, «A la mélodie de The Bunch of Roses, O! » ce qui indique une forme antérieure de la chanson.
L'origine des mélodies était d'un intérêt égal pour Baring-Gould. « Les mélodies sont très souvent plus précieux que les mots. Des ballades qui ont été imprimées à Londres, Bristol, Exeter, Plymouth, sont devenues un bien commun à travers l'Angleterre, mais, ici, dans l’Ouest, ces ballades importées d'ailleurs, ont été liées à des mélodies déjà traditionnelles. » [15] Il considère qu’après la disparition de la langue celtique aux Cornouailles les ballades et chansons anglaises ont trouvé leur chemin dans les Cornouailles et ont adopté des mélodies déjà connues. [16] Ainsi les ballades sur feuilles volantes et les chansons dans les anthologies sont descendus dans l'Ouest, non associées à la musique. Puis … les compositeurs locaux sont allés au travail pour les mettre sur des mélodies de leur propre création. » "Ainsi, Sweet nightingale (Doux rossignol) était une chanson de Bickerstaff, pour laquelle le Dr Arne écrit la musique en 1761, et il a été chanté dans un opéra à Londres. Les mots sont entrés dans une anthologie de chansons The Syren, qui a trouvé son chemin aux Cornouailles. Quelque musicien de village a composé la mélodie « et il a été chanté par les mineurs dans leurs galeries d'accès et les ouvriers dans les champs à une mélodie produite dans la région, et non à celle du Dr Arne. » [17] Par suite de cet intérêt pour les mélodies, il est naturel qu’à côté des feuilles et des livres de colportage qui fournissent les textes des chansons et des ballades, quelques partitions sont également présentes dans la bibliothèque de Baring-Gould.[18]

Les recherches de Baring-Gould montrent que la tradition orale et la tradition imprimée existent en parallèle pendant trois siècles avec de fréquents renforcements mutuels. Beaucoup de mélodies étaient maintenus en vie par des chanteurs des villages, dont certains avaient un répertoire incroyable. Il y a aussi des chansons composées dans la région pendant le 19e siècle comme Widecombe fair ou The Arscott hunt. Mais les deux traditions sont en train de mourir quand Baring-Gould commence ses recherches. Il lamente:

Récemment j’ai écrit à un imprimeur renommé de feuilles volantes dans le Sud-ouest pour demander s’ils produisent toujours les ballades en feuille volante, et la réponse était: Nous avons abandonné cette production il y a une trentaine d’années et personne d’autre ne l’a reprise.
Si la tradition imprimée est morte dans la région, la tradition orale est moribonde. Il se souvient des auberges du Devon dans sa jeunesse ou les groupes chantaient les chansons. Maintenant les jeunes gens s’intéressaient plus aux chansons de music hall venus de Londres. En 1889 il écrit I reckon the days is departed (Je crois que les jours n’existent plus) une élégie en dialecte pour commémorer la mort de James Parson, le fils du « singing machine » et un des derniers chanteurs de village. Ainsi les collections et commentaires de Baring-Gould sur les ballades imprimées et chantées apportent un éclairage important sur la réception de ce type de littérature dans le Devon et aux Cornouailles à la fin du 19e siècle et ses relations avec la tradition orale.

Bibliographie

NOTE : Je suis aussi reconnaissant de l’assistance de plusieurs organisations et individus: Merriol Almond, la descendante de Sabine Baring-Gould et propriétaire de la collection de son ancêtre ; Paul Wilson et Marilyn Tucker de Wren Music, responsables pour les microfiches et numérisation des manuscrits de Baring-Gould ; Martin Graebe, chercheur sur Baring-Gould et chanteur de ses chansons ; Steve Roud, bibliothécaire et responsable pour plusieurs index de chansons traditionnelles dans la English Folk Dance and Song Society.

A. Collections de chansons imprimés

British Library. Two volumes of ballads dating from c.1730 to c.1830, printed mainly in Newcastle-upon-Tyne by J White, or in London. Cote: L.R.31.b.19.

British Library. Nine volumes of ballads, printed mainly in London by J Catnach and J Pitts. Mostly dated 1800 to 1870, but with a few of earlier date and with a small number of prose broadsheets. Cote: L.R.271.a.2.

British Library. Popular literature in eighteenth and nineteenth century Britain. Part 2. The Sabine Baring-Gould and Crampton Collections from the British Library, London : a listing and guide to the Research Publications Collection, Reading : Research Publications , 1990. – ix,446p ; 21cm ISBN 0862571138.

Devon Record Office. Ballads, 7 vol. ; Chapbooks, 3 vol. ; Broadsides, 1 vol. Transferés de Killerton en 2011.

John Rylands Library of the University of Manchester. Volume of broadsides formerly belonging to S Baring-Gould. Dated 1684 to 1860. 250 sheets. Cote: R 150649,

National Library of Wales. Street literature, c.1800-1870. 3 vol. Includes volume of 490 items dated 1825 to 1876, with the bookplate of Sabine Baring-Gould. Cote: PR 1710 A1.

Johnson, C.R. Street literature : a collection of 944 whiteletter broadside ballads etc. by C.R. Johnson and C.P. Thiedeman ; foreword by Leslie Sheppard. – Altrincham : C.R. Johnson Rare Book Collections , 1980. - iii, 108 p.

Songs & ballads of the West: a collection made from the mouths of the people, by the Rev. S. Baring Gould and Rev. H. Fleetwood Sheppard. – London : Methuen & Co. , [1891].

A garland of country song: English folk songs with their traditional melodies. - London : Methuen , 1895.

English minstrelsie : a national monument of English song, collated and edited, with notes and historical introductions, by S. Baring-Gould ; the airs, in both notations, arranged by H. Fleetwood Sheppard, F. W. Bussell and W. H. Hopkinson. – Edinburgh : T.C. & E.C. Jack , 1895-1897. 8 vol.

B. Manuscrits

Personal copy manuscript. Devon Record Office
Fair copy manuscript. Plymouth and West Devon Record Office
Rough copy notebooks. Plymouth and West Devon Record Office
Killerton notebooks. Devon Record Office
Harvard notebooks. Harvard University Library
Plymouth notebooks. Plymouth and West Devon Record Office

C. Sources biographiques

Baring-Gould, Sabine. Early reminiscences 1834-1864, London : John Lane Bodley Head, 1923, xiii,350p.

Baring-Gould, Sabine, Further reminiscences, 1864-1894, London : John Lane, 1925, 291p.

Baring-Gould, Sabine. “Never completely submerged” : the story of the squarson of Lew Trenchard as revealed in the diary of Sabine Baring-Gould, Guildford: Grosvenor House, 2009. 315p. ISBN 9781907211034.

Dickinson, Bickford H.C., Sabine Baring-Gould : squarson, writer and folklorist, 1834-1924, Newton Abbot : David & Charles, 1970, 191p. ISBN 0715348035.

Dolman, Frederick, “Novel-writing and novel-reading : a chat with the Rev Sabine Baring-Gould”, Cassell's Magazine, Dec. 1894, pp 17-20.

Kirk-Smith, Harold, Now the day is over : the life and achievements of Sabine Baring-Gould, 1834-1924, Boston : Richard Kay, 1996, xii,287p, ISBN 0902662600.

Lister, Keith, 'Half my life'. the story of Sabine Baring-Gould and Grace, Horbury : Charnwood Publications, 2002, 160p. ISBN 1903833280.

Purcell, William, Onward christian soldier : a life of Sabine Baring-Gould, parson squire, novelist, and antiquary 1834-1924, London : Longmans, Green & Co., 1957, xii,188p. BNB B57-05434.


References

1 http://library.efdss.org/archives/aboutbaringgould.html.

2 On trouve par exemple une quarantaine empreintes Dublin des années 1820 et 1830.

3 Purcell, p.10 ; Dolman.

4 "The author of Onward, Christian soldiers: the Rev S Baring-Gould at home", Young man: a monthly journal and review, vol. 9, Sept 1895, p. 289-94.

5 Entre autres titres dans sa propre collection on peut citer: James Henry Dixon Ballads and songs of the peasantry of England (London, c1860) ; The Roxburghe ballads, edited by Charles Hindley (London, 1873-74)

6 Further reminiscences, p. 214.

7 Il a quelquefois des problèmes dans ses recherches. Par exemple, il trouve les mots de “The mole catcher” (L'attrape-taupe) déchirés d'une copie d'une vieille « Garland » (guirlande) de poésie dans la bibliothèque du British Museum. Dickinson, p. 134.

8 Dickinson p. 141.

9 Songs of the West p. xliii.

10 Ballads, garlands and other metrical compositions acheté en 1983 par la John Rylands University Library, Manchester, cote: R150649. Street literature acheté en 1980 par la National Library of Wales, cote: PR 1710 A1 S91 (4to), Accession Number CS 11282.

11 Further reminiscences p. 200 ; Dickinson p. 130.

12 Songs of the West. La cote est: BL L.R.271.a.2, Vol.3, fo.100. Autres exemplaires dans Songs of the West :
No. 26. The hearty good fellow (Le bon gaillard). Transcrit, paroles et musique, de Robert Hard de South Brent. Les Roxburgh ballads avec des titres similaires ne sont pas les mêmes, mais je le possède, cependant, sur une feuille volante par Pitts, du siècle dernier, avec le titre Adventures of a penny (Aventures droit d'un sou). [Cote : BL L.R.271.a.2, Vol.3, fo.133]
No. 45. The rout is out. Les mots et la mélodie obtenus de John Woodrich. "J'ai une feuille volante par Bloomer, de Birmingham, vers 1780, intitulé Lancashire Lads, qui est certainement une version grossière de la même origine. [Cote : BL L.R.271.a.2, Vol.3, fo.119]
No. 54. Plymouth Sound. Mélodie fournie par Roger Luxton, d’une chanson de ce nom. Les paroles originales ont été non seulement très pauvre, mais un peu grossier. Il ya trois chansons qui passent par le titre de la Plymouth Sound. Par Keys de Devonport et Such. L'air ne peut pas être antérieur au début de ce siècle. [Il ya une feuille volante de ce titre dans la collection Baring-Gould BL L.R.271.a.2, Vol.5, fo.213.]

13 Further reminiscences p. 185-6 ; Kirk-Smith p. 152, Songs of the West p. viii

14 Songs of the West. Un autre exemple: No. 59. The simple ploughboy. Cette ballade charmante a été notée, les mots et de l'air, de J. Masters, de Bradstone. M. Sheppard a noté la mélodie. Les versions sur feuilles volantes qui ont été publiés par Fortey, Hodges, Taylor de Spitalfields, Ringham de Lincoln, et Pratt de Birmingham, sont tous très corrompues. La version du vieillard Masters est donnée exactement comme il l'a chantée, et il n'est qu'un exemple parmi plusieurs de la supériorité des ballades transmises traditionnellement dans le pays, à celles captées par les marchands de ballades employées dans les villes par les éditeurs de littérature populaire.

15 Songs of the West, p. viii. Par exemple, il trouve en donnant concerts de chansons populaires aux Cornouailles que les performances de la chanson Dilly ont été accueillies avec amusement. Il a ensuite constaté que le morceau a été utilisé comme un hymne méthodiste. (Dickinson, p. 136 ; Songs of the West, p. xxxv).

16 Par exemple, la mélodie de la chanson galloise des buveurs Mwyn meddwdod également chanté aux Cornouailles, a ensuite été appliqué à une chanson des buveurs sur une feuille volante Fathom the bowl qui a, partout ailleurs, sa propre mélodie traditionnelle.

17 Songs of the West, p. xi ; Further reminiscences, p.186.

18 Par exemple des feuilles de musique gravée, publiées sans signature d’imprimeur ou graveur, mais souvent numérotes, datant du milieu du 18e siècle, reliés dans un volume provenant de Lew Trenchard avec les titres comme : The Lapland lover, Fickle Jenny & Jockey, The rover, The beautiful charmer, The noon-tide air etc.

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